Le premier semestre 2010 aura vu l’apparation de deux chef d’oeuvre de prog rock: le We’re Here Because We’re Here d’Anathema et ce Mute de Demians. Ce qui les différencie: là où We’re Here… nous entraîne avec ses influences post-rock, Mute est un peu plus varié, presque trop, mais c’est ce qui donne cette envie irresistible de redécouvrir l’album après chaque écoute.
Plus rentre-dedans que son prédécesseur, Building An Empire (2008), chaque morceau à son ambiance, du métal atmosphérique de « Swing of the Airwaves » à l’ambient-pop de « Black Over Gold » et de « Falling From the Sun » qui rappellent légèrement les islandais de Sigur Ròs en passant par les plus accessibles et énervés « Feel Alive » et « Tidal », ainsi que l’oriental « Overhead ». Il faut reconnaître que Nicolas Chapel est un virtuose, qui n’a presque plus rien à envier à un certain Steven Wilson (Porcupine Tree) dans le genre.
Voilà donc un opus vraiment respectable, en tout point, qui ravivra surement tous les publics. Il y’en a vraiment pour tous les goûts. Un artiste jeûne qui fera facilement sa place parmi les grands.
Laurent.