Iron Maiden – The Final Frontier

Genre: Heavy progressif                        ® 2010

D’abord un petit récapitulatif: Iron Maiden est un des groupes les plus influents de la scène Métal depuis la fin des années 70. La Vierge de Fer a pris l’habitude depuis ses débuts de pondre un album environ tous les deux ans, à la plus grande joie de son immense fan club. Une discographie à l’identité propre, n’hésitant pas parfois à prendre certains risques: rappelez vous la transition entre le heavy-speed de The Number of the Beast (1982) et Powerslave (1984) et l’approche prog de Seventh Son of the Seventh Son (1988) puis d’un son plus lourd sur Fear of the Dark (1992) pour ne citer qu’eux.

En 2010, la bande à Steve Harris (bassiste et seul membre d’origine) continue sa lancée avec un Final Frontier dans la droite lignée de son successeur A Matter Of Life And Death (2008), qui n »a pas vraiment atteint le succès attendu par le côté inaccessible des compos. Alors, me direz-vous, qu’à de si spécial ce dernier brûlot des Anglais?

Ce dont par quoi je commence, c’est de dire que c’est ce qu’à fait de mieux la formation depuis Brave New World (2000) qui marquait le retour de Dickinson au micro et également du heavy qui faisait fureur dans les années 80. Oui mais là, FF, pour faire plus court, n’est pas un retour aux sources. Il s’agit d’un concentré de la discographie du groupe, un son lourd mélangé à un speed teinté de prog. Et cela pour le plus grand bonheur des fans, et du mien donc.

Petit point sur la pochette: Eddy s’est métamorphosé au fil des années, perdant ses cheveux et son côté emblématique pour devenir une chose encore plus difforme et inhumaine. Bref, passons.

FF débute avec un « Satellite 15… » divisé en deux parties: la première met en oeuvre une ligne de batterie où s’ajoutent des sonorités spatiales, et fait office d’intro à l’album,  puis la seconde démarre avec un riff typique Maiden, auquel s’ajoute la voix de Bruce. En plus de ces évolutions rafraîchissantes et bienvenues, trouve-je, la patte Maiden est reconnaissable. Des mélodies efficaces (« The Alchemist »), des atmosphères celtiques (« When the Wild Wind Blow »), des refrains accrocheurs (« El Dorado », « Mother of Mercy »), bref les zickos sont au top, hormis peut-être un Dickinson fatigué, surtout dans les aigüs, mais ce n’est qu’un infime détail qui ne me fera pas changer d’avis sur ce terrible opus. Harris fait dans le groove martial, Nicko, le frappeur aux mimiques hilarantes en live, se la joue Portnoy et c’est très bien comme ça, et les trois guitaristes apportent une touche aérienne à l’ensemble.

The Final Frontier est une réussite. Grâce à ses multiples facettes, le groupe franchit une nouvelle fois un cap sur le plan artistique et temporel. Pour certains il faudra plusieurs écoutes pour s’imprégner de la recette, pour d’autres elle fera mouche instantanément. Je suis aussi très curieux de savoir ce que pourrait donner FF sur scène, étant donné la complexité de sa structure. Mais pour l’instant, c’est bien l’album qui nous intéresse, cet album qui tourne en boucle sur ma platine, et qui me procure les frissons attendus. Maiden 4 Ever.

7,5/10

Laurent.

Une réflexion sur “Iron Maiden – The Final Frontier

  1. Plutot d’accord avec cette chronique. Une superbe galette bien que j’apprecie un petit peu moins la premiere partie(bon surtout mother of mercy que jpeux pas blairer en fait). Apres coming home bien que plutot ballade est assez sympa puis ensuite c’est la demonstration. Donc un super album,pas forcement le plus facile d’acces mais comme tous les maiden il a sa propre identité et d’enorme qualité.

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