Inquisition – Ominous Doctrines of the Perpetual Mystical Macrocosm

Genre: True black                        ® 2010

Marre de tous ces groupes qui ont tendance à s’endormir sur leurs lauriers ces derniers temps? Il n’y a aujourd’hui qu’un remède efficace: Inquisition et sa nouvelle enzyme Ominous Doctrines of the Perpetual Mystical Macrocosm. N’ayant jamais eu le désir de s’exhiber sur le marché du disque, le duo fait pourtant forte impression auprès des intéressés avec son deuxième méfait Invoking the Majestic Throne of Satan en 2002, petite perle de rituels malsains accompagnés d’une musique à l’identité déjà confirmée. Et depuis, rien ne viendra enfreindre la règle d’or du groupe: celle de toujours faire plus fort à chaque sortie.

Et oui, le duo d’origine colombienne mais résidant aux States, très attendu au tournant, apporte bel et bien une nouvelle couleur à sa mixture sans jamais s’éloigner de ses racines « black occulte ». Car si le tempo est moins chaotique – dans le bon sens du terme – que sur son prédécesseur, les riffs eux sont plus incisifs et le timbre de Dagon est bien plus caverneux qu’à l’accoutumé, laissant de côté le chant criard tortueux. En vérité, le parolier n’aura jamais autant donné l’impression d’être un suppôt de Satan, renforçant ainsi la crédibilité de son idéologie.

Arpèges et harmoniques saturés, bends, mid-tempo plus usité, voici donc la nouvelle force du groupe. Il n’y a pas meilleur exemple que « Desolate Funeral Chant » pour matérialiser ce nouveau concept: une longue plage instrumentale où Dagon intervient de temps en temps pour exprimer son désarroi, pendant qu’il assène l’auditeur d’une ambiance triste et pesante avec sa guitare, et qu’Incubus ne fait qu’amplifier ce sentiment avec un martèlement profond et fin. Incubus… ce batteur qui sait rendre la musique d’Inquisition complètement barré quand l’envie de blast-beater lui prend comme sur « Astral Path to Supreme Majesties » qui fait office de sacré mise en bouche ou « Cosmic Invocation Rites » qui ravage toute concurrence de sa lourdeur parfaitement exécutée.

Il n’est pas impossible qu’une comparaison avec Immortal nous vienne à l’esprit de par ce chant/parlé lugubre qui évoque le grand Abbath et ce black teinté de thrash allemand 80’s qui émane par moment de Ominous Doctrines of the Perpetual Mystical Macrocosm (« Crepuscular Battle Hymn », « Upon the Fire Winged Demon » et son final dantesque, « Across the Invoking the Majestic Throne of Satan Ancient Horns Gray) même si le duo n’a jamais réellement tenu compte de tout ce qui se trame du côté de la Scandinavie et de l’Europe en général depuis l’avènement de la seconde vague de métal extrême au début des 90’s.

Si vous ne connaissez pas ce groupe particulier, n’hésitez pas à jeter une oreille sur l’intensité qu’il propose. Par amour pour ses convictions, on ne peut que donner le meilleur de soi-même. Inquisition l’a fait en 2010, et on ne peut que s’incliner devant un tel rendu. Sataniste ou pas, l’Enfer vous punira surement de ne vous être point intéressé à ce monument du black métal. Torride est le terme approprié.

 

Laurent.

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