Gun – Swagger

Genre: Hard-rock              ® 1994

« Haut les mains! »… Derrière cette blague hilarante se cache un des plus gros groupes écossais des 90’s, Gun. En 1992, le groupe a tenté de nous mettre une balle en pleine tête avec le tube « Steal Your Fire » issu de leur deuxième album Gallus (1992) qui a bien marché en Europe, mais l’objet ne fit malgré tout que traverser à vive allure nos esprits pour ne laisser qu’une mince trace de ce titre pourtant entraînant.

Changement de line-up, et arrivée chez la grosse armurerie Polydor, c’est donc avec non une mais carrément dix balles emmagasinées dans le chargeur Swagger que les ecossais débarquent en 1994. Pas vraiment attendu, le flingue n’a pourtant pas tardé à faire des ravages sur les ondes radios et les chaînes musicales avec des hits comme « Stand In Line », « Don’t Say it’s Over » et surtout la reprise du groupe de funk Cameo, « Word Up! ».

En ces années, l’émergence d’une multitude de nouveaux genres musicaux aurait facilement pu freiner ou complètement anéantir un groupe de hard moderne comme Gun, sauf qu’un certain blondinet nommé Mark Rankin était loin d’être à la ramasse et a su relativement bien aider la formation à s’adapter à son environnement tout en proposant quelque chose de personnel.

Avec un production à la fois propre et teintée d’une légère « crassitude » issue de Seattle par moments (« Find My Way »), une seule balade, la country « The Only One », et un pied dans la fusion avec « Something Worthwhile » moins provocatrice et rapide que RATM mais tout aussi électrique, Swagger atteint le top 10 des ventes au Royaume-Uni avant d’atteindre le même score aux States, ce pendant le mois qui suivit sa sortie.

Le succès durera donc quelques mois, puis seule la balle « Word Up! » ricochera à travers les époques (et encore, les générations à venir ne connaîtront que la version de Korn pourtant bien moins captivante aux yeux des connaisseurs), mais c’est toujours un plaisir de savourer cet opus varié sans véritables faiblesses, qui fût incontestablement le meilleur travail des tireurs aux kilts. Le disque d’une jeunesse en mal de hard vitaminé.

Laurent.

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