Genre: thrash old-school ®2011
Qui a dit que le thrash « old-school » était bon pour les papys? Si cette problématique vous concerne, allez donc faire un tour du côté du Colorado pour rendre visite à un jeune groupe dénommé Havok. Plus qu’une énième formation essayant en vain d’imiter les Anciens, les Havok ont réussi à prouver en quelques années qu’ils étaient aussi efficaces sur scène que sur galette, situation peu fréquente dans le thrash américain depuis des lustres si on ne compte que le géniallissime The Evolution of Chaos (2009) de Heathen.
Aussi techniques soient-ils, les riffs de nos amis ont le mérite depuis leur premier véritable album Burn d’être pris en considération par la géante écurie Candlelight Records qui leur permet d’écoper d’une production ciselée et pour le moins moderne en dépit du style pratiqué.
Deux ans sont passés depuis Burn, et voici que Time Is Up débarque pour nous foutre la branlée attendue. En l’espace de quarante-deux minutes, le groupe assène des plans énergiques et inspirés à tours de bras, avec une facilité affreusement redoutable qui n’est pas sans rappeler les premiers amours du thrash Bay Area.
Plus personnel car légèrement moins collé aux basques de la bande à Mustaine que son prédécesseur, Time Is Up est essentiellement porté par la paire de guitariste Sanchez/Chavez qui privilégie le riff assassin à la mélodie accessible. On pense plutôt à Slayer ou Death Angel cette fois avec le chant hurlé accompagné de choeurs, et surtout au risque de nous répéter, à ce contrôle du manche et ce rythme d’exécution des morceaux rentre-dedans qui prend aux tripes. Les solos de gratte ne sont pas balancé à l’aveuglette pour essayer d’épater la galerie, car ils ne sont pas omniprésents mais font leur petit effet quand ils s’incorporent entre deux sections rythmiques que Scotti Fuller agrémente de ses quasi-incessants martèlement de fûts (« Fatal Intervention », « Covering Fire », « Out of My Way »). Un titre en mid-tempo, « Killing Tendencies », renoue avec les influences primaires de Burn.
Varié sans jamais perdre son fil conducteur, cet opus est une petite pépite d’une rare intensité, accrocheur à souhaits qui ravivera les petits comme les grands. Dix tueries bien mixées plus de ça, voilà bien un album qui va faire parler de lui dans les semaines voire les mois et, espérons-le, dans les années à venir.
Thrash me again, please.
Laurent.
J’ai découvert ce groupe il y a un an avec leur excellent album Burn, et y’a pas à dire, moi qui ne suis vraiment pas fan de Thrash moderne (hormis les vieux pionniers), je dois avouer que Burn a été un sacré coup de coeur.
Time Is Up m’a globalement moins marqué que Burn mais ça reste du solide, j’avais vu juste avec ces gars, un groupe à surveiller de près.
Dans le même style cette année, mais en différent tout de même, le premier album d’Essence vaut son pesant d’or, ainsi que le second Ravencult 😉
Salut,
Merci pour ton commentaire. Havok représente en effet tout ce qu’on peut attendre d’un bon groupe de thrash.
Quant à Essence, coïncidence, je publie la chronique de Lost in Violence ce soir.
To The Hell. Laurent.