Clandestine Blaze – Falling Monuments

Genre: black métal                       ®2010

Mikko Aspa est un grand malade. Connu pour être à l’origine d’une bonne dizaine de formations qui ont chacune leur manière de plomber l’ambiance et pour être le propriétaire de l’écurie Patrimoine du Nord, ce multi-instrumentiste finlandais devient au fil de ces parutions une icône du black métal, bien qu’il officie également dans des registres doom, death et électro-noise. Mikko forme son groupe solo Clandestine Blaze en 1998 et se lie rapidement d’amitié avec les poitevins de Deathspell Omega, avec lesquels il enregistrera quelques splits avant de les accompagner en tant que chanteur officiel.

2010 fût une année bien chargée pour notre ami. Après avoir poussé les limites du mal-être au sein de DO avec le diabolique Paracletus, voilà que Mikko se presse de retourner au bercail pour finaliser Falling Monuments, la dernière moulure de son projet solo dont la sortie est prévue en décembre, ce qui nous a permis d’attendre sagement le papa Noël avec autre chose que des comptines pour gosses.

Dans la droite lignée de Church of Atrocity, ce sixième rejeton confirme que le finlandais aime quand les choses vont droit au but, contrastant avec l’avant-gardisme dont Mikko est également friand, et nous propose des chansons basées sur le thème de la misanthropie -histoire de varier un peu- et instrumentalement sur un océan de riffs dépouillés et mélodiques, en quarante-deux minutes seulement. Ce chant criard, rugueux et haineux n’est plus à présenter, car extrêmement marqueur de cette ambiance oppressante, notamment avec les gémissements sur «Unfolding Madness» qui parvient à mettre les choses au clair avant d’entrer dans un registre un peu plus «commun» rappelant Darkthrone, Sargeist ou Burzum.

«Bloodsoil» est surement le morceau que l’on retiendra le plus, oscillant entre une brutalité à faire jouir un eunuque et une mélancolie marquée par des passages mid-tempo où viennent s’accoler des arpèges efficaces.

Assez classique dans la forme mais loin d’être superficiel dans le fond, Falling Monuments prouve une nouvelle fois que la Finlande a son mot à dire dans le milieu du true black en dépit des nombreux ersatz actuels de géants comme Impaled Nazarene ou Beherit. Aspa sait de quoi il parle et sait surtout comment faire passer un message, mais encore faudrait-il que ses productions soient faciles d’accès au public curieux, le gus refusant de passer par le biais de distributeurs qu’il juge véreux et incompétents. Mais pour l’instant, il confirme qu’il a tout les éléments pour faire parler de lui, en bien ou en mal peu importe, Mikko Aspa est une star.

Laurent.

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