Silmarils – Original Karma

Genre: fusion métal                      ®1997

Rappelez-vous ces années où le rock français était porté par des gaillards qui en avaient dans le pantalon. On pense tout de suite à Noir Des’ ou Blonde Amer dans un style plus « variétoche », mais les textes les plus osés, les plus tapageurs et agaçants pour la France bien-pensante se situent dans la première vague de fusion française, à savoir les incorrigibles F.F.F, No One, Lofofora et Silmarils.

La carrière de Silmarils, tout comme ses trois homologues, a explosé avec le succès immédiat de son premier album éponyme, promu par le clip provocant de « Cours Vite », dans lequel le frontman David Salsedo s’est entouré de stars du X de l’époque. Une entrée fracassante dans le monde de la fusion mais dont la production un peu faiblarde ne lui permit pas d’atteindre la qualité de son successeur, le vénérable Original karma. C’est de ce petit bijou qu’il est question dans cet article, car aucun autre album du groupe ne concentre avec autant de feeling rap, variété et guitares métalliques.

Mais avant de se lancer dans une pluie de dithyrambes, il est important d’avertir les fans de textes anglophones: David Salsedo a toujours donné l’impression d’avoir stagné au niveau 6ème de la discipline, c’est pourquoi il ne s’avère pas utile de se pencher davantage sur les quelques passages présents. Ceci fait, on peut à présent aborder ce pourquoi ce groupe nous intéresse tant: prenez les hollandais de Urban Dance Squad, ajoutez-y un peu de jungle et d’industriel à la Treponem Pal, puis surplombez le mix d’un chant entre Akhenaton et Bertrand Cantat.
Ainsi vous mangerez en pleine face les hymnes énervés que sont « En Attendant » et « L’Homme Providentiel » assez proche de ce que fera Mass Hysteria plus tard, mais vous côtoierez également l’univers d’Iam avec la funky « le Cours de L’Histoire ». Gros tube de ce second album, « Karma » propose une nouvelle forme de rap, entre rythmes urbains et folk bizarroïde. La saxophone de Brice; quasi-omniprésent, s’accouple parfaitement avec les textes second degré de Salsedo, notamment sur les titres « I Try » et « Don’t Call Me Run Fast », majoritairement francophones en dépit de leur patronyme.

Original karma représente en cette année 1997, avec le Bien-Être Et La Paix de Mass Hysteria, le premier fleuron du mélange entre rap et métal industriel alors que le nü-métal n’a toujours pas traversé l’Atlantique. Un dernier régal avant que le groupe ne sombre par la suite dans les tourments des ondes radios (merci la Warner). « Va y Avoir du Sport », c’est sûr, avec les coups de pompes dans le derrière que se prendront les groupes émergents qui tenteront d’imiter les anciens. Ainsi est notre Karma!

Laurent.

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