L’incorrigible punk à roulettes apparu à la fin des 80’s, popularisé par les Californiens de Bad Religion, Pennywise et NOFX, a participé tout comme le grunge à l’éducation de notre génération mais dans un état d’esprit bien plus festif que son confrère.
Malgré l’apparition un peu tardive des Offspring au regard des groupes cités plus haut, la bande menée par Dexter Holland (chant, guitare rythmique) et Kevin « Noodles » Wasserman (guitare lead, choeurs) fût l’un des plus influents de l’histoire du « revival-punk ». Leur troisième album, Smash (1994), reste à ce jour l’album le plus vendu sur un label indépendant avec environ seize millions de copies écoulées, et la notoriété du combo ne cesse d’augmenter avec des albums de très bonne facture dont ce Ixnay On The Hombre, situé entre le politico-punk Smash et le résolument commercial mais ultra-culte Americana.
Marquant l’union nouvelle avec Columbia, ce quatrième studio est exempt des influences grungy qu’on pouvait percevoir sur les précédentes productions pour laisser place à un ska/skate-punk dans lequel NOFX ou Millencolin excellaient. Plus varié, IOTH se révèle plus grand public avec une production plus clean signée Dave Jerden et des morceaux phares comme « Gone Away », « I Choose », la heavy « Me & My Old Lady » et « All I Want » tout en préservant ce côté underground du punk (« Mota », « Amazed »), et malgré son succès moindre -« seulement » cinq millions de copies écoulées- il reste un des albums préférés du fanclub du quatuor.
Relativement court et faisant preuve d’un spontanéité respectable, Ixnay On The Hombre a, pour ma part, autant sa place que les deux monolithes qui l’entourent. Rien de mieux que l’éternelle jeunesse pour rester sain d’esprit.
Laurent.