Tesla – Into The Now

genre: heavy rock                  ®2004

Le monde attendait de pied ferme le «comeback» des californiens de Tesla suite à l’annonce de sa reformation en 2001, et ce fut chose faite en mars 2004 soit dix années après l’échec commercial -et album vraiment moyen- Bust A Nut. Au même titre que les Guns et Mötley, une période de déclin commença vers 1992 due aux nouveaux genres musicaux qui explosaient Outre-Atlantique.

2004. Le monde est quasiment sevré des clones néo-machin qui pullulent sur les ondes, et Tesla saisit dès lors l’occasion d’enregistrer un album produit par lui-même et par Michael Rosen, presque métal par moments mais qui montre que le groupe n’a rien perdu de son énergie depuis le génial Psychotic Supper. Ainsi déboule le riff écrasant d’Into the Now porté par le timbre reconnaissable de Jeff Keith agrémenté de quelques effets, puis «Look at Me» à peu près dans la même veine entraînante. La caisse claire de Luccketta résonne comme une claque sur les fesses d’une garce, formant avec la basse de Brian Wheat une rythmique solide.

Mais à partir de «What A Shame», les choses se compliquent. Une sorte de hard rock acoustique (?) qui ne laisse transparaître aucune émotion même si le chanteur ne s’en sort comme à l’accoutumée, pas trop mal. On lui préfèrera «Heaven Nine Eleven», pas aussi captivant que les deux premiers morceaux avec ses quatre accords basiques mais apportant tout de même son lot d’électricité.
Le vrai problème d’Into the Now est la répartition des ballades. L’enchaînement «Words Can’t Explain» et «Caught in a Dream» est un peu excessif pour faire dans la sensualité, d’ailleurs on est loin des boulversements sentimentaux de l’irrésistible «Love Song», et ce malgré le contraste mélancolie/joie de vivre qui fait la particularité de la formation. On aurait presque envie de chanter «Aïcha» sur «Come To Me» avec ces accords qui rappellent, en creusant un peu, le tube de Khaled.

Heureusement que les amplis ont été poussés au maximum sur des titres comme «Miles Away» et les (néo)métalliques «Got No Glory» et «Recognize». Là encore, Keith fait des prouesses en variant ses tonalités, et la formule refrain métal/couplet blues fait complètement mouche. Tesla n’a que très peu fait dans la rapidité et a toujours misé sur la puissance du son,

Moins expressif au niveau des solos qu’à l’époque, beaucoup plus axé sur la rythmique et encore plus sur Jeff Keith, Into the Now est loin d’être une merde car il détient son petit lot d’émotion à la californienne, seulement les ballades ne sont pas forcément à la hauteur et l’ensemble est encore trop hétérogène pour être qualifié de retour en force, qui sera plutôt attribué à l’excellent Forever More paru quatre ans après. Album en demi-teinte donc mais ma foi appréciable pour ses quelques bons moments de heavy.

Laurent.

Une réflexion sur “Tesla – Into The Now

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