Metallica – Death Magnetic

Genre: heavy/thrash              ®2008

Pas facile de lutter contre le téléchargement illégal, hein? Depuis 2000, suite à l’explosion du logiciel Napster, le peer-to-peer est devenu l’ennemi n°1 du plus grand groupe de metal au monde. La lutte acharnée contre ce poison de l’industrie du disque leur vaut d’être traités de « vendus » par les fans dont la plupart ont déjà du mal à digérer un St.Anger (trop) original. Après quelques années à n’entendre parler des Mets que pour des tournées, l’annonce d’un nouvel album éclate enfin. Il s’intitule Death Magnetic et est annoncé comme un retour au thrash de Master Of Puppets.

Bob Rock n’étant plus collé à leur cul depuis un bail, il faut trouver un producteur à la hauteur. Il y en a un paquet aux States mais quite à être sûr du résultat, autant demander à un des poids lourds du métier, Môssieur Rick Rubin, de s’intaller aux commandes. Sorti le 12 septembre 2008, Death Magnetic fait déjà des émules avec un argument qui revient souvent chez les metalheads: « c’est pour le fric ». D’accord, m’est avis également que la démarche ne soit pas aussi spontanée que pour St.Anger, mais sinon musicalement, « c’est bien ou c’est pas bien »? Et bien déjà ma petite tête n’a jamais trouvé un album des Four Horsement nul, en revanche ça peut toujours flancher au niveau de l’appréhension et c’est ce qui s’est passé au départ avec DM: un bon album de thrash « old-school » avec une bonne grosse prod’, rien à dire de ce côté là, mais se retrouver face à un Master Of Puppets version 2008 sachant qu’il y a un retour aux sources chez à peu près tous les grands groupes (Slayer, Death Angel, Megadeth) en plus de la nouvelle vague de revival thrash ne m’apporte aucune surprise contrairement aux albums précédents. Finalement après maintes écoutes, il s’est avéré que cet album est moins attaché aux 80’s que ne le sont ceux des doyens Heathen ou Tankard pas encore prêts à prendre des risques.

C’est toujours un plaisir d’entendre un solo de Kirk, d’entendre jouer Trujillo pour la première fois et de constater que Lars Ulrich n’a rien perdu de son incompétence -malgré un toucher unique- par contre je n’en dirai pas autant pour Hetfield aux cordes vocales bousillées par vingt-cinq ans de carrière. Non pas que « The Unforgiven III » soit massacrée par James mais comment ressentir les mélodies lorsqu’elles sont à moitié étouffées? Pour ça, il vaut mieux se fier aux guitares qui elles par contre, remplissent bien leur devoir sur la ballade « The Day That Never Comes ». Niveau efficacité des riffs, qu’ils soient purement thrash (« That Was Just Your Life », « My Apocalyspe ») ou heavy à la Load/Reload -mais qu’est-ce qu’il raconte, celui-là!- sur « The End Of The Line », »Cyanide » (miam, la basse!) ou « Broken, Beat & Scared », pas de quoi se plaindre, ce son granuleux accroche les oreilles. Et j’aime quand Metallica s’accorde plusieurs tons en dessous -pour un peu que la prod suive, n’est-ce pas St.Anger?- car ça nous donne des « All Nightmare Long » et « Suicide & Redemption » puissants et lourds, ils savent y faire pour ce genre de morceaux, c’est indéniable.

Tout ce raffût pour finalement vous dire que Death Magnetic mérite bien sa place dans ma discothèque. Si le manque d’originalité malgré la patte Metallica bien présente ne permet pas de le classer parmi les incontournables du quatuor, il n’en reste pas moins un disque de metal appréciable. A quand la suite? Non attendez, j’aperçois quelque chose… une femme avec les bras coupés qui s’appellerait Lulu à côté de la discographie des Mets! Ca doit être génial! Et si on se l’écoutait maintenant?

Laurent.

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