White Zombie – Astro Creep: 2000

Genre: horror metal indus        ©1995

Arrivé en plein explosion du metal industriel dirigé par Ministry, NIN, Godflesh aux Etats-Unis et par KMFDM et Oomph! en Allemagne, La Sexorcisto: Devil Music Vol.1 (1992), troisième album et premier succès du groupe White Zombie, fait partie de ces disques qui ont contribué à l’évolution du metal en mélangeant habilement thrash et indus avec pointe de groove. Trois ans après, Terry Date (Deftones, Pantera) succède à Andy Wallace pour produire l’album majeur des Zombies (pour ceux qui pensent que ce n’est pas La Sexorcisto), Astro Creep: 2000. En continuant de s’appuyer sur la thématique des films d’horreur et de mettre en avant les effets visuels, White Zombie peaufine un style bien à lui et évolue dans des sphères où personne d’autre n’a jamais osé s’aventurer.

Si la production de La Sexoricisto… reste discutable, il ne fait aucun doute que celle de cet album défie toute concurrence. John Tempesta, qui a pris la place de Ivan de Prume derrière les fûts, apporte en complément de la géniale bassiste Sean Yseult, un groove imparable, comme si Pantera s’était mis au metal industriel. Jay « J » Yuenger s’est accordé en Drop C pour obtenir un son méchamment plus lourd. Rob, quant à lui, se sert de sa voix unique au monde pour s’occuper de l’ambiance torturée et sombre. Les samples, jusque-là utilisés occasionnellement, font office de cinquième instrument sur cet album, quasi-omniprésents. Un ensemble de qualités ayant donné naissance aux tubes grandiloquent que sont « Supercharger Heaven » ou « More Human Than Human » dont le clip a mérité la récompense du meilleur clip hard rock au MTV Video Music Award. Le seul point noir de ce presque-chef d’oeuvre est l’uniformité générale des riffs de guitares en comparaison à La Sexorcisto.. ou à Demanufacture de Fear factory, autre monolithe du metal industriel (et moderne) sorti la même année, ce qui rend les écoutes successives un peu difficiles chez moi. Mais heureusement, Astro Creep ne nécessite pas 50000 écoutes pour être compris, la première écoute a tout de même eut l’effet escompté soit une bonne baffe! On peut tout de même compter sur une « Electric Head pt.2 » pour offrir une bonne dose de fun et de sonorités différentes.

Gros carton aux Etats-Unis, un peu moins en Europe, Astro Creep: 2000 sera influent pour les groupes mi-néo mi-metal indus à venir. En France, le représentant principal du metal industriel, Treponem Pal, injectera un groove similaire sur l’album Higher (1997). Un ultime coup de maître avant une triste séparation qui n’empêchera pas Rob Zombie de poursuivre sa carrière musicale avec le culte Hellbilly Deluxe. Incontournable!

Laurent.

 

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