Coldplay – Parachutes

Coldplayparachutesalbumcovergenre: rock alternatif                   ©2000

Elle est loin, la belle époque du Coldplay vivant de la dualité entre la tristesse et l’optimisme, si crédible, si prenant grâce à la voix particulière de Chris Martin et à cette simplicité dans la composition, dénuée de la tonne d’artifices qui caractérise les derniers albums. Nous sommes en 2000, la Britpop, emmenée par Oasis, Blur, The Verve ou Suede arrive à sa date de péremption, et les UK sont à la recherche d’un nouveau porte-flambeau. Muse colle trop aux fesses de Radiohead pour assurer la relève, ces derniers sortant de leur côté l’incompris Kid A, il ne reste alors qu’un espoir: quatre petits protégés du label Parlophone (le chanteur mégalo Chris Martin, le guitariste Jon Buckland, le bassiste Guy Berryman et le batteur Will Champion) qui répondent au doux nom de Coldplay et qui s’apprêtent à sortir leur premier album intitulé Parachutes. Juin 2000, le single « Yellow » déboule et ne tarde pas à se placer en haut des charts anglais; le train est lancé et plus rien ne peut le stopper.

Soigneusement produit par Ken Nelson et par le groupe lui-même, Parachutes captive dès les premiers accords de « Don’t Panic », un peu comme si Chris Martin et ses acolytes donnait un concert dans votre salon avec pour intention de transmettre une pluie d’émotions emmagasinée au plus profond de leurs êtres depuis des lustres. Le style de Coldplay n’innove pas spécialement, marchant sur les traces pas encore souillées de Jeff Buckley, l’addiction à l’héroïne en moins, mais la beauté est telle qu’on ne peut se refuser à vibrer sur des « Yellow », « High Speed » ou la très cotée « Trouble », perfection même de ce que proposer un groupe de pop aux petits moyens.

Les mélodies entêtantes pleuvent sur cet album, l’énergie ne s’essouffle guère, pas de duo mercantile avec Rihanna. Le quatuor, respecté du grand public, l’est beaucoup moins par ceux qui aimaient tant cette sincérité. Le temps d’un autre album magistral, A Rush Of Blood To the Head (2002) puis d’un X&Y sympatoche et Coldplay aura perdu toute mon attention, portée aujourd’hui sur d’autres formations britanniques comme Archive ou Snow Patrol. Un disque majeur du 3è millénaire, une institution.

Laurent.

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