Drowning Pool – Sinner

Genre: nü-metal                          ©2001

Dans notre passion pour la musique, il y a deux sortes de coups de coeur: les albums qui nous foutent une claque mais qu’on abandonne au bout de quelques semaines, et ceux dont la claque a laissé une trace indélébile dans l’esprit. Arrivé au bon moment ou simplement au-dessus du lot, il y a des tas de raisons qui peuvent transformer un groupe objectivement moyen en nouveau messie à nos yeux. En 2001, le rap metal domine le marché, mené par Limp Bizkit, Papa Roach, Linkin Park, P.O.D et un tas de groupes de suiveurs. Pantera est au bord de l’explosion, Machine Head s’éclate en faisant du (très bon) néo, mais qu’advient-il donc de ce fameux « groove metal »? Pas de panique, la relève est déjà active: Lamb Of God cartonne avec New American Gospel (2000), tandis que Mudvayne et Drowning Pool disent merde au rap metal avec un album de néo respectif dont les principales influences sont Pantera et Machine Head.

Produit par Jay Baumgardner (Papa Roach, Coal Chamber), Sinner a fait un sacré effet dès son apparition. Le clip de « Bodies », passé en boucle à l’époque sur MTV, permet au groupe d’avoir une reconnaissance certaine même en France. Des guitares lourdes, des rythmes bien groovy et un chanteur exceptionnel, Dave Williams, au chant hurlé assez proche de celui d’un certain Phil Anselmo, mais au chant clair tout à fait personnel. Assez court avec ses trente-huit minutes au compteur, Sinner défile à une vitesse hallucinante, si bien qu’il s’est retrouvé de temps en temps à tourner vingt fois dans une même journée! Si j’avais une chose à reprocher à cet album, c’est la linéarité dans les morceaux suivant la magnifique « Tear Away », où Dave enchante par sa voix à la fois claire et virile. Fort heureusement, les gus avaient encore le sens du tube à cette époque donc on arrive à mémoriser au moins les 3/4 de l’album.

Inutile de revenir sur le destin tragique de Dave Williams qui s’est éteint pendant l’été 2002. Inutile de rappeler que cette nouvelle a bouleversé plus d’un fan. Inutile de rabâcher qu’après, plus rien ne sera pareil avec l’arrivée d’un Jason Jones fort peu convaincant et d’un RyanMcCombs (ex-Soil) qui, même s’il a permis au groupe de remonter la pente, n’a pas le charisme du premier chanteur. Non, Drowning Pool, ce n’était pas « mieux avant », Full Circle (2007) et Drowning Pool (2010) sont de bons disques mais peut-être pas aussi démarqués que n’a pu l’être Sinner en 2001. On pourrait presque parler d’album culte du nü-metal, qu’en dites-vous?

Laurent.

Une réflexion sur “Drowning Pool – Sinner

  1. A ta question qu’en dites-vous …. je dis juste Amen… ( pas le groupe lol)
    Sérieusement moi cet album m’a subjugué quand je l’ai écouté! J’avais pas mal, de monde autour de moi qui me disais « ouais mais c’est juste du néo commercial….. » Bah je dis juste fuck off moi j’adore et je pense que Dave Williams était un excellent chanteur mais qui n’était pas au summum de ses capacités vocales à cette époque … La vie en a voulue autrement et c’est fort bien dommage!

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