Björk – Post

Genre: Pop                               ®1994

Si l’Islande se présente comme une île froide, un endroit où à première vue, rien d’extraordinaire ne pourrait s’y terrer, elle cache pourtant des choses bien magnifiques: des geysers, des volcans éteints ou en constante éruption, des plages de sable noir, le groupe de post-rock  Sigur Ròs et… Björk.

Oui, Björk! Cette petite brune illuminée qui, jadis, menait le groupe The Sugarcubes, et dont le premier album solo Début (1993) n’est pas passé inaperçu. Démontrant une vision nouvelle de la pop, évasé entre le trip-hop émergent et un soupçon d’électronique, la musique de Björk impressionne, fascine car elle transmet toute sorte d’émotion tout en étant imprévisible. Après avoir fait dans la timidité enfantine, l’artiste franchit un pas avec Post, considéré comme un des plus grands albums de pop des 90’s, en dévoilant davantage les démons qui la hantent. Essentiellement basé sur le thème de l’amour, Post est le fruit d’un travail au millimétré réalisé par une équipe de choc en plus de la chanteuse: le producteur Howie B., Nelle Hooper et Tricky, frontman du groupe Massive Attack à l’époque.

Onze titres, onze références. Cinquante minutes d’échappatoire dans une contrée où la dépression danse main-dans-la-main avec l’Amour de la vie. Sans entrer dans les démonstrations vocales de Madonna, Björk scande ses phrases, alternant entre sursauts plaintifs et sursauts joyeux, et s’accompagne d’instrumentations qui font mouche, à l’instar du culte jazzy « It’s Oh So Quiet », des basses sulfureuses de « Hyperballad »,  « Enjoy » et du très fort titre d’ouverture, « Army Of Me ». Les cordes sont l’atout majeur d’hymnes comme « Isobel », aussi envoûtantes que les claviers de « Possibly Maybe » et « Headphones ».

Post fait partie de ces albums capables de changer le cours des choses pour chacun de nous, pour un peu qu’on s’y intéresse. 3 millions d’albums écoulés pour une pop aussi underground, du jamais vu jusqu’à présent, et une renommée absolument méritée. Une perle rare qu’il serait inconcevable d’oublier, surtout pas en ces temps où l’électro est LE moyen de « commercialiser » au plus vite sa musique. Le disque d’une ère nouvelle.

Laurent.

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