Versailles (Philharmonic Quintet) est un groupe tout frais, puisqu’il n’a été formé qu’en 2007. Nous connaissons tous le bagout des japonais pour la France, inutile d’hésiter sur la provenance du nom, il s’agit bien d’une référence à notre immense château, et surtout à l’époque classique. Car Versailles, plus qu’un simple groupe de rock/métal, mêle habilement grosses guitares et influences LouisXIVennes, qui le démarque des 50000 autres groupes nippons.
Jubilee est donc le troisième album de Versailles, après un Noble qui m’avait personnellement pris aux tripes. Le groupe, mené par un frontman d’exception, Kamijo, apporte une nouvelle fois son lot de fraîcheur dans l’univers du rock.
Un morceau d’entrée, « God Palace -Method of Inheritance-« , fait office d’entrée copieuse avec ses 10:30. Une intro en choeurs, suivie d’un bon riff efficace et d’un clavier très bien dosé. Kamijo entame le pas avec une phase mélancolique, formidablement chantée.
« Ascendead Master » est plus rentre-dedans, mais toujours dans la même tonalité symphonique. « Rosen Schwert » est plus encrée métal, plus proche de l’univers manga. « Ai to Kanashimi no Nocturne » apporte une touche speed-mélodique appréciable, toujours avec un Kamijo jamais en déroute. Le tire « Amorphous », fort de la présence d’une guitare sèche et d’un violoncelle, n’est pas très loin du rock progressif. « Reminiscence » fait office d’interlude, morceau instrumental folklorique qui donne une âme d’enfant à l’auditeur, mais sans pour autant être niais.
L’album continue avec « Catharsis », titre entêtant qui est un pot-pourri des morceaux précédants, avec des solis mélodieux.
« The Umbrella of Glass » est plus teinté pop, morceau lent mais varié avec un passage flamenco inattendu. « Gekkakou » est un véritable lâché des tripes du groupe, colérique et sensuel à la fois, on sent vraiment une maîtrise des instruments et une volonté de faire passer un message (que je ne peux malheureusement pas traduire, ne comprenant pas le japonais)
« PRINCESS » et son côté épique nous laisse imaginer que Kamijo est prêt à tout pour vaincre le méchant dragon et retrouver sa bien-aimée, les instruments portant à merveilles ce conte.
La balade « Serenade » est tout sauf une serenade justement, pas d’escroquerie ici, l’émotion est toujours aussi bien transmise.
L’album de finit sur « Sound In Gate » qui pourrait faire office de B.O de jeu vidéo ou même de film, morceau atypique du groupe mais qui n’est pas hors contexte non plus.
Alors voilà, Versailles a de nouveau pondu quelque chose d’efficace et original, au même titre que Dir en Grey dans un autre registre, la seule différence notable est que les Versailles sont bien plus inspirés pour les pochettes (celle de Jubilee dépasse toute concurrence) . Difficile un peu de catégoriser ce groupe en profondeur, car il explore un peu les méandres du rock, du prog au speed, mais l’esprit Visual Kei est bien là, je vous laisse regarder les vidéo-clips non dénués d’imagination.
8/10
Laurent.
Oh mais j’ignorais l’existence de cet album. Jusque là j’adore la musique de Versailles,c’est vraiment un de mes coup de coeur japonais. Faudrait que je trouve celui là =)