Tim Cohen, ce patronyme vous dit-il quelque chose? Cet hyperactif qui ne vit que pour sa musique, si bien qu’il sort un album tous les trois mois, tant sous la houlette de son projet solo (Tim Cohen) que de The Fresh and Onlys, dont Play It Strange est le troisième. En l’espace de deux ans, le groupe à donné un souffle nouveau à un mouvement garage jugé ringard pour le XXIè siècle.
On pense beaucoup à des groupes comme Jefferson Airplane, Love ou même les Doors (le titre d’ouverture « Summer of Love ») ici. La prod’ est bien plus souple, et les mélodies sont d’une élégance rare.
Difficile de ne pas comparer le tout avec ses homologues de The Coral, malgré une inspiration bien plus prépondérante que ces derniers. Des titres entraînants et énervés, à l’image de « Waterfall » et « Tropical Island Suite », des pop-psyché songs accrocheuses comme « I’m All Shook Up », « Be My Hooker », « Fascinated », on pourrait citer tous les morceaux de Play It Strange comme étant majestueux.
Aucun bémol sur cet album, les titres courts et le chant légèrement en retrait ne rentrent jamais dans le cliché, l’instrumentation est typée garage sans être vraiment brouillon. La bande à Cohen à privilégié la mélodie au bordel crado et puéril mais jouissif de leur premier album Peacock & Wing. Un groupe qui monte, et qu’on serait ravi de voir l’énergie sur scène.
8/10
Laurent.