Obscurity – Tenkterra

Genre: Black/death viking        ®2010

Pourquoi chercher la lumière quand on peut être à l’aise dans l’obscurité? Nos yeux, aussi bien que nos oreilles, sont capables de s’habituer à un tel environnement, alors pourquoi ne pas s’intéresser au black/death celtic mélodique d’Obscurity?

Fondé en 1997, le teuton-band officiait à ses débuts dans un black pagan pur avant l’arrivée en 2003 de Cortez qui apportera sa touche mélodique. Souvent comparé un peu à tort avec Amon Amarth ou Immortal, Obscurity n’a pourtant pas grands choses à envier à qui que ce soit: morceaux rapides, gros son, chant en allemand toujours en guttural, et pourtant il y’aura toujours cette guitare lead de Corvez qui rend l’ensemble mélodique.

Tenkterra est leur cinquième album, sorti un an seulement après leur premier succès européen, Várar, un peu court de ses quarante minutes mais sans temps mort en revanche. Les guerriers ont produit eux-même leur rejeton, en compagnie de leur copain Bony des grindeux de Japanische Kampfhörspiele. Résultat: tous les instruments excepté la basse (décidément…) sont clairement identifiables.

Tout ceux qui comprennent à peu près bien l’allemand capteront que Tenkterra est un concept-album sur l’histoire de la Germanie à l’époque des Vandales et autres Goths. En fait ce n’est pas un point très important, car la musique à elle seule décrit les heures de gloire des ancêtres. Une sacrée histoire, en effet.

Le récit débute avec la colossale « Keltiwald », à la puissance démesurée et à la force épique stimulante. Il est l’heure de remonter le temps et de prendre part aux combats sanglants; pas de répit, on écrase tout sur son passage. Le côté mélodique est très présent et surtout très plaisant, car plutôt bien oeuvré. « Tenkterer », un peu plus black, mais toujours avec ce lead guitare efficace, enfonce le clou et nous montre avec son interlude à la guitare sèche vers la fin du morceau que nos cousins Germains (…) ont un talent indéniable.

Le groupe ne change pas tellement sa forme jusque « V Legion », plus heavy, plus classique, peut-être pas de la même trempe que le reste de l’album mais on appréciera ce petit changement qui ne ternit absolument pas sa saveur. Il y’a également « Grenzland » qui perd un peu de son sens épique, on a juste droit à un Death mélodique des plus banaux, mais Nezrac et Agalaz, s’échangeant des discours du genre « hors de question de laisser les pays limitrophes s’octroyer nos terres », apportent l’intérêt nécessaire pour ne pas zapper le morceau.
Le titre de fermeture, « Bergischer Hammer », est un titre lourd qui se démarque aussi de l’ambiance du début, mais surement plus intéressant que « Grenzland » musicalement parlant.

Pour résumer, Tenkterra est l’album le plus abouti du groupe, un hymne à la guerre d’antan, celle où seuls l’épée et l’arc donnaient lieu à des combats sans merci. Le seul bémol notable est la linéarité dans le chant, à cause de l’usage de la langue natale qui peut s’avérer rapidement gonflante après un déchiffrage pas toujours évident. Mais on tient bien là une pièce maîtresse de viking métal de l’année. Il est l’heure, les amis, d’aller chasser le sanglier à main nue et d’organiser le plus grand banquet de l’histoire avec Tenkterra en bande sonore. A posséder.

 

Laurent.

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