Dimmu Borgir – Stormblast

Genre: black symphonique ®1996

Par moment, il faut savoir donner un bon coup de poing sur la table: Dimmu Borgir ne s’est pas reposé tout le long de sa carrière sur les clichés du black sympho (et du black tout court), à savoir des nappes de synthétiseurs à gogo, un chant clair pas à chier mais plutôt inutile, et un goût pour la mise en scène ridicule. Ils ont prouvé avec Spiritual Black Dimensions (1999) et surtout Puritanical Euphoric Misanthropia (2001) qu’ils étaient bien plus que des suiveurs d’Emperor, repoussant les limites du black métal avec une classe qui semble avoir disparue aujourd’hui. Et quelques années encore en arrière, il y eût Stormblast, deuxième méfait des Norvégiens succédant à For All Tid (1994) et premier chef-d’oeuvre de leur discographie. En cette époque, on ne parle que légèrement de métal symphonique puisque Dimmu compose avec un piano traditionnel pour créer des ambiances et non pour donner ce côté épique et puissant des futurs albums. La production est légère, un peu rustique avec le recul mais c’est finalement là qu’est le principal charme de Stormblast.

Assurément, si jamais vous décidez de vous plonger dans l’univers de Dimmu Borgir ou plus globalement du black métal, commencez avec Stormblast. Pourquoi donc? SB contient parmi les plus belles compositions du genre, aussi simples et peu violentes (par rapport à d’autres formations) puissent-elles paraître. A partir des premières notes de piano de ‘Alt Lys Er Svunnet Hen », plus rien ne peut empêcher l’écoute de se prolonger. C’est simple, il n’y a rien à jeter sur cet album, l’ambiance est froide à souhait et des morceaux comme « Sorgens Kammer » montrent ô combien Shagrath et ses compères savaient y faire. Vortex n’étant pas encore de la partie, le chant clair est alors inexistant mais les mélodies ne manquent pas, un peu à la manière d’Enslaved dont Dimmu s’est inspiré.

Renié par le groupe lui-même (et uniquement par lui à ma connaissance), SB sera ré-enregistré en 2005 sous la houlette de l’incorrigible Peter Tägtgren. Evidemment, la prod’ en met plein la vue mais l’aura charismatique propre à l’original n’est plus de mise. Incontournable, Stormblast n’est pas le meilleur des Dimmu en terme de qualité mais il est le plus séduisant, le plus éloigné de tout ce qu’on peut penser de mal sur le groupe. Une vraie tuerie, en somme.

Laurent.

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